mercredi 21 octobre 2009

Démo des mots

Le commentaire de karine m'a emmenée dans des méandres de pensées; je vous soumets les hauts, les bas, les dénivelés... Je ne sais pas ce que vous en penserez, mais c'est là...

Une plume est tombée sur le papier,
Puis elle s’est mise à griffonner:
Petits mots sans importance,
Mots passés sous silence,
Mots criés dans la souffrance!

Une tache d’encre est restée:
Violette pour les moments passés,
Noire pour la sobriété,
Bleue pour marquer et se distinguer!

Une pensée s’est détachée:
Mélancolie pour les nuits d’automne,
Pas d’ennui même si monotone,
Un sourire pour enrichir la donne!

Une image s’est imposée:
Paysage de la douceur,
Nature de la douleur,
Evasion en apesanteur!

Retrouver la parole ou la valeur des mots

Je me suis plongée dans les mots très tôt... d’abord ceux des autres! Toujours un livre à la main: à la maison, dans la voiture, dans mon lit (cachée sous la couette le soir pour continuer à lire), dans les transports en commun, parfois même en marchant (attention devant!) Tout y passe même les panneaux de signalisation routière… ;o)
Puis un jour, parce que les mots sortent plus difficilement quand ils sont prononcés à voix haute, le stylo plume est venu à ma rescousse et tout ce qui ne pouvait/voulait sortir par ma bouche a été couché sur le papier. Et vous savez quoi? J'ai commencé en écrivant de la prose, je vous montrerai peut être un jour mais ce sont des écrits d'adolescente (exutoires mais pas très stylés si j'ose dire)... Il y a souvent eu une oreille attentive juste avant, le vent de la confession, ou plus tard, un œil perçant à qui j’ai dévoilé ces mots mais ces sensitifs-là se comptent sur les doigts d’une main… juste un échange pur et franc…
Mais les mots peuvent aussi blesser; retour en boomerang reçu de plein fouet… Ne pas dire pour ne pas (faire) souffrir, toujours épargner pour ne pas être rejetée (le mot est lancé…)
Des poèmes enfantés dans la souffrance ou parfois dans la tendresse ou le rêve.
Un jour, la parole et l’écrit se sont envolés et je me suis oubliée… longtemps, trop longtemps… Pas un mot n’est sorti; je suis restée bloquée derrière ce mur construit à mon insu. Que s’était-il donc passé? J’ai mis quelques années à me retrouver, puis je me suis sauvée de cette non-communication, de ce puits où je m'étais laissée tomber, où j’ai vainement essayé de me perdre, pour n’être plus personne... Celle qu’on ne voit pas, qu’on n’entend pas, qui n’est pas là ou si peu: sans opinion, sans éclat, sans voix… Qui ne se respecte pas! Mais c'est une autre histoire et il n'est pas encore l'heure; le rideau s'ouvre doucement sans grincement, enfin on essaie!

dimanche 18 octobre 2009

Rêveuse...

Le regard posé sur la baie vitrée,
La pensée évaporée…
J’essaie de lire mais ne retiens pas,
J’essaie d’écrire mais ne me fixe pas.
Le froid s’installe peu à peu
Et les doigts se figent, un peu bleu.
Une mélodie se joue hors du temps,
Une voix s’élève entre deux souffles de vent.
Souvenir d’une lettre oubliée,
Quelques phrases s’envolent dans l’air empesé.
Je me suis perdue dans une carte postale,
Des gouttes tombées sur le papier et la table.
D’où viennent-elles soudain?
Sorties de cette image qui m’enveloppe,
De ce nuage effiloché qui galope.
Larmes d’encre qui sèchent au soleil
Sous mes yeux qui simplement s’émerveillent
Et me laissent plongée dans mon rêve éveillé!

jeudi 15 octobre 2009

Zazie et moi....

Mais non pas celle du métro! La chanteuse! J'espère que vous aurez envie de me suivre jusqu'au bout :o)
Ma rencontre avec ses chansons date de son tout 1er album où il y avait des cowboys, des indiens et des masques (à faire tomber)... déjà!
Et cette chanson! (ne prenez pas tout à la lettre; je ne dis pas qu'elle raconte mon histoire, ça m'interpelle juste!)

Il y a qq années, j'ai chevauché son Rodéo et déjà cette chanson m'a hantée... j'ai fini par le faire...

Vous êtes toujours là?

Et la révélation avec l'album Totem!!!
Une chanson qui concerne un peu tout le monde, non? Enfin, je ne sais pas; disons que ça touche au moins qq personnes que je connais bien...


Et pour finir, mais ce n'est pas la moindre car elle a une place très particulière pour moi et elle me suit, me réchauffe depuis environ un an...♥♥

mercredi 14 octobre 2009

Ecarter les nuages


Il est des choses qu’on sait mais qu’on veut garder cachées.
D’autres qu’on aimerait dévoiler sans jamais pouvoir les exposer.
Il est des jeux interdits qu’on frôle de très près,
Il est des jeux permis qu’on préfère oublier.
Mots délicats dédicacés à des âmes jamais oubliées,
Mots bruts contournés sans les détourner de leur sens premier.
Incapacité à prononcer l’affection primaire du sujet,
Gestes maladroits mais explicites pour toucher.
Idée d’avenir échappé à jamais.
Il est des regrets à ne jamais avouer,
Il est des regrets qu’on ne saurait s’approprier.
Jusqu’où pourra-t-on en pleine lumière s’exposer?
Est-il si difficile d’ouvrir des portes même pas fermées à clef?
Doit-on arrêter de se dissimuler derrière des paravents blindés?
Au final, oser sans retenue se confesser…

lundi 12 octobre 2009

Ne pas déranger


Ecrit sur le fil, pas de rime, pas de travail, juste une lancée de "n'importe quoi"...
J'ouvre la porte à qui saura saisir, il n'y a plus aucune issue, aucune valve de fermée; juste l'envie de ne pas trop se ramasser!

Une petite fille!
Elle reste là, posée!
Sage comme une image!
Personne ne l’entend, on la voit à peine.
Un sourire quand il le faut, une politesse, une gentillesse.
Un modèle effacé comme il se doit!

Une jeune fille!
Souriante, douce, réservée…
Se caler dans un coin, toujours sage!
Parfois les yeux qui brillent mais pas un pas de travers.
Ne pas se faire remarquer.
Une plante vive mais effacée!

Une femme enfin…
Le sourire s’est effacé, la réserve est gardée.
S ‘est enlisée, débattue puis sauvée…
Echappée de la sagesse, elle ne sait plus se cacher!
Gommer les peines et recommencer,
Essayer d’espérer!

vendredi 9 octobre 2009

Confusion de l'après...

Un pan de passé m’a retrouvée mais je ne sais par quel bout l’attraper.
En ce moment, j’ai envie d’écrire des choses qui commencent par «il était une fois…» mais la suite ne s’écrit que dans une certaine douleur, alors il faudrait inventer qqc de plus gai, de plus enchanté…
Et pourquoi pas?

Il était une fois une fée,
Sur une colline perchée.
Son doux visage était caché
Par ses beaux cheveux ondulés.
Jamais elle n’avait voulu regarder
Ce qu’il se passait de l’autre côté!
Grandir au milieu des arbres toujours verts,
Ecouter s’écouler lentement la rivière.
Un rouge-gorge vient de se poser
Sur une branche tombée juste à côté;
Occupé à ramasser des brindilles,
Il n’a même pas aperçu cette jeune fille
Qui a le privilège, comme lui, de savoir voler.

Encore une histoire inachevée; je vous laisse imaginer la suite que vous désirez…
Qu’arrive-t-il une fois le décor planté?
Un état d’esprit du début sans chercher la fin; c’est toujours si compliqué de savoir ce qu’il va se passer ou même ce qui s’est effectivement réalisé…
Et si on laissait chacun suivre sa propre pensée…
Et si les âmes se permettaient simplement de vagabonder…
Et si la boule de cristal pouvait le chemin nous montrer…
Je ne sais par quel bout l’attraper…

mercredi 7 octobre 2009

Pause musicale

Parce que c'est parfois éreintant et que mon esprit est vide et las ce soir, un peu de musique pour adoucir les moeurs et les idées :o)
Juste 2 choses importantes: ma grande a eu 8 ans hier et, bon sang, que je suis fière d'elle! et l'histoire devrait se terminer avant Noël... Le reste est encore à écrire...

vendredi 2 octobre 2009

Plaisir Mordoré


Marrons tombés le long de mon chemin. Marrons ici, marrons là sous mes pas!
Je vous vois, je vous entends dans votre longue chute de la branche vers le sol… Je me sens accompagnée, presque protégée par ces grands arbres lourds de leurs fruits de l’automne; pas un ne me tombe sur la tête! Pourtant, je traine là, juste en dessous, environnée de craquements et de vibrations. Je ne peux m’empêcher de me courber pour vous ramasser, vous polir et vous rouler entre mes doigts. Sensation lisse, rondeur sur ma paume qui se délecte. Mes mains sont pleines de vos courbes, de votre tiédeur offerte. Caresse de la nature!
Et voici un banc métallique qui n’attend que nous! Je m’installe au milieu de ces grands êtres protecteurs, apaisée. J’en viendrais presque à vous confier tendrement mes pensées, la tête légèrement penchée. Se fixer entre ces lanières de métal pour une image figée! Un instant posés avant d’être glissés dans une poche. Je ne peux de vous me séparer… pour un moment d’évasion brunie par le temps!
Souvenirs d’enfance… Il y avait toujours un marronnier pas loin, et l’odeur des marrons chauds dans le centre ville, dans un petit cornet de papier, qui réchauffent les doigts gelés par l’hiver. Cette douce odeur qui emplit le nez pendant que la bouche savoure la chaire brûlante mise à jour sous cette épaisse coque craquelée. Frissons de fin d’année!…