mardi 16 février 2010

Fly and let it die...

Ce poème, je l'avais commencé en anglais mais bon, les mots et les rimes viennent quand même beaucoup plus naturellement dans cette langue natale qui s'accroche comme une bouée qui me ramène au rivage.... J'ai presqu'envie de mettre un avertissement, de vous dire de ne pas prendre trop à coeur tout ce que j'écris; l'âme peut encore avoir de lourdes résonances mais les rencontres et les événements sont heureux en ce moment; un nid pour ma petite famille et des sourires arc-en-ciel surprises qui me viennent par hasard!...
Bref, place à ces qq mots écrits sur le coin d'une table de café, le regard perçant la fenêtre... :o)


Je voudrais m'envoler
Et tout laisser aller...
Regarder le monde tourner à l'envers
Sans en supporter l'air.
L'un m'interpelle posé près de moi
Au fond du gouffre d'émoi où s'est figé le froid.
Nos regards, attirés par la lumière,
Se posent sur cet éclat au-delà de la rivière.
Une barque attend dans la brume
Et, au fond de mon coeur, je sens l'enclume,
Assaillie par le poids de ce départ
Qui me terrassera tôt ou tard.
Le passeur est là, aux aguets;
Il attend notre bonne volonté.
Aura-t-on la force de remonter ce courant
Ou se laissera-t-on glisser lentement,
Plus profondément dans l'obscurité étouffante?
La boue de ce monde s'étend sur cette pente
Agrippant la moindre lueur dans son sillage,
Insatiable, intarissable,
A la recherche du plus petit grain de sable
Qui se serait échappé de ce mirage.