Douceur veloutée

Capuchon sur la tête,
J'erre sans quête...
Les chants des cieux me surprennent
Et j'attends que la joie vienne.
Couleurs chatoyantes sous le soleil,
La nature doucement sommeille.
Enfin sous le couvert de la lune rousse
La lumière parait plus douce.
Regard ocre qui me transperce.
Pensées qui me libèrent sous l'averse.
Le velours enlace tendrement,
La tête s'apaise calmement.
Un air de somnolence monte en puissance
Pendant que les rêves entrent dans la danse.
Songes cachés ou clairement déclamés
Se profilent le long de cette nuit voilée.
Ruban suivant la ligne d'horizon
Jusqu'à effacement de la raison...

Un ange passe...

Esprit errant dans l'oubli

Rivière enfoncée dans son lit.

Un simple murmure se profile

Comme une ombre qui se faufile.

Quelques rares mots à la signification intense,

Un frisson à la frontière des transes.

Fusion avec ce paysage trop tranquille,

Disparition dans un soupir futile.

Émergence d'une conscience commune

Du grain de sable enfouie dans la dune,

Soufflée au vent comme une plume,

Figée dans le temps sous l'enclume.

Reflux dans l'antre des pensées oubliées.

Éloignement au monde visible provoqué.

Raconteur en un ramassis raffiné... (histoire de rongeurs)

Un rat conteur m'a abordée,

Sur les bords du fleuve, m'a emmenée.

Le rat m'a sciée lentement,

Venu d'on sait où vraiment.

Ce rat fit naitre l'émoi,

La rêverie et l'effroi.

Rat vit sans mon âme

Rat vit dans les flammes.

J'ai quitté le bateau

Pour m'échouer sur un radeau (rat d'eau?)

Sans vivre affamée,

Me voilà échouée.

Se brûler au soleil,

Un rat dit: "eux ont sommeil!"

Ce rat fût bruyant une fois de trop,

Mon rat leur tourna le dos.

Pour conclure, un rat porta le vent

Et la voile enfla doucement....

Ne pas en abuser....

Souffle chaud quand là,

Tu te présentes devant moi.

Mes lèvres tremblantes voudraient te croquer

Mais n’osent te saisir qu’à moitié.

Saveur sucrée mêlée d’amertume

Je t’approche, te goûte, te hume.

Bloqué entre des dents dévoreuses,

Une langue se lance, avide, chercheuse.

Elle te sonde, sondant sous le plaisir

De ce jus qui la tente sans mentir.

Les papilles se délectent de cette invasion ,

De ce flux rugissant de sensations.

Un plaisant gémissement enfle jusqu’à l’audible

Pour faire partager cette jouissance indicible.

Contentement qui appelle la fusion,

La satisfaction commune de cette dégustation.

Sugar addiction

me revoilà doucement et plus tardivement que prévu mais la vie a décidé de mettre qq obstacles sur mon chemin; j'escalade pour arriver à vous ;) Le poème qui suit est en prélude à un autre qui a pourtant été écrit avant mais bon, pourquoi tout faire dans l'ordre? (merci à ceux/celles qui sont encore là...) bises à vous!

Feu de gourmandise attisé

Rien qu'en entendant ce nom prononcé

Imminence qui fait saliver

Avant même de l'avoir goûtée

Non sans une anticipation sucrée

De mille couleurs fait scintiller

Irrémédiablement dégustée

Sa saveur est délicieusement consumée

Émerveillement sans cesse renouvelé.