J’apparais. Je disparais.
Je dirige ma vie
Au fil de mes envies,
Magicien du temps échoué.
Le froid me transperce sans trêve
Tel le vent filant sur la grève.
La matérialité me fuit.
Je ne suis qu’une sourde pensée enfouie,
Fumée échappée en volutes,
Fantôme perdu dans la lutte.
J’ai les mots qui pleuvent
Et l’esprit qui se terre dans un sac.
Les ombres sans fin se meuvent
Et reviennent dans un continuel ressac.
Vous ne pouvez me voir,
Je suis la face cachée du miroir.
A l’abri de vos griffes acérées,
Je saurai vous le faire regretter.